mardi 15 avril 2008

IL Y A TROP DE FONCTIONNAIRES


LE TOUT A L’EGOUT ET NOS IMPOTS .

Les habitants de ma commune, dans les environs de Lille, ont été invités à by-passer leur fosse septique pour se connecter directement sur le « tout-à-l’égoût ». Il n’est pas question de contester le bien-fondé d’une telle mesure, d’autant que le Conseil Général accorde une subvention à ceux qui font exécuter les travaux. Pour justifier la subvention, il faut bien sûr, se soumettre au contrôle d’un agent qualifié.

C’est ici que l’histoire commence : les travaux sont faits, j’appelle le service compétent pour demander la visite du contrôleur. Rendez-vous est pris pour le mardi suivant à 11 heures.. Bien.
Croyant rendre service à l’administration, je signale que ma voisine immédiate est dans le même cas que moi, qu’elle et son mari sont en activité, qu’elle m’a chargé de contacter le même service, et que donc, le même contrôleur peut faire d’une pierre deux coups, le même jour.
Réponse de l’assistante du contrôleur : « Ce n’est pas possible. Monsieur X ne fait qu’un contrôle par jour, il reviendra le lendemain pour contrôler la voisine. »


La moutarde me monte au nez : pourquoi faire deux déplacements au même endroit, quand un seul pourrait suffire. L’assistante se défend comme elle peut, jusqu’au moment où je menace de signaler le fait au journal local, qui se fera un plaisir de montrer comment est dilapidé l’argent du contribuable. La réaction est immédiate : l’assistante va en référer à son supérieur, qui, derechef, donne son accord pour « contrôler » les deux installations le même jour. Ouf !

Au jour dit, l’agent qualifié arrête sa voiture sur le trottoir d’en face et il procède au « contrôle » : comme les conduites sont enterrées, qu’elles sont recouvertes de terre et de remblais, que la pelouse commence à repousser, qu’y a-t-il à vérifier ? Rien.
Le contrôleur fait les cent pas devant mon habitation et celle de ma voisine, il sort un dossier de sa serviette, il y inscrit quelque chose, range le dossier, remonte en voiture et s’en va. L’opération a duré moins de 10 minutes.

Il est question de remplacer un fonctionnaire sur deux qui partent à la retraite. A ce rythme, il faudra plus de 40 ans pour retrouver la proportion de fonctionnaires des années 1970.