lundi 26 janvier 2009

Pierre Bergé au JDD.

Pierre Bergé accorde une interview au Journal du Dimanche. (25 Janvier 2008).
L’industriel, retiré des affaires, ne pratique pas la langue de bois
:

"Je continuerai à soutenir Ségolène"

. . . Votre autre passion aujourd'hui s'appelle Ségolène Royal.
. . . Elle avait pour moi ce mérite de vouloir faire de la politique autrement. A avoir compris cela, ils sont trois dans le monde, Barack Obama, Nicolas Sarkozy... et elle.
(Diable ! 3 dans le monde, c’est peu !)
Aujourd'hui, le PS ne veut plus financer Royal. Ses abonnements de journaux sont supprimés, on lui impose un échéancier pour le remboursement des sommes qu'elle doit au parti.
. . . C'est scandaleux. On lui coupe les vivres après lui avoir coupé les voix. Volé ses voix, devrais-je dire. J'étais au QG de Ségolène la nuit où cela s'est passé pour le poste de Premier secrétaire. Quand les aubrystes ont compris que Ségolène allait l'emporter, ils ont trafiqué les résultats.

Autour de Ségolène il y a des gens qui représentent une certaine gauche à laquelle je crois. Je pense notamment à Vincent Peillon, à Gérard Collomb, Manuel Valls, à Jean-Noël Guérini... C'est cette gauche qu'il faut aider et pas seulement Ségolène, même si elle en est le fer de lance.

Vous n'aimez pas Martine Aubry...
Elle est associée à une gauche qui n'est pas la mienne. Celle des Hamon ou des Jospin...

Beaucoup d'hommes d'affaires répartissent leur générosité entre la droite et la gauche
...Ce n'est pas mon cas. Je n'ai jamais soutenu une organisation de droite ou du centre. Pourtant, j'y ai des amis et je le revendique. J'aime beaucoup Xavier Bertrand, le nouveau patron de l'UMP. En tant que président de Sidaction, lorsqu'il était ministre de la Santé, j'ai découvert un interlocuteur courageux. Xavier Darcos, le ministre de l'Education, est un homme de grande qualité, un helléniste distingué. Il y en a d'autres que j'aime beaucoup.

Le président de la République?
C'est un vrai ami. Je le connais depuis de nombreuses années. Nous avons participé ensemble à des actions contre le racisme et, depuis, j'ai avec lui des liens assez proches. Même si je n'ai pas aimé Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur. Ce ne sera jamais mon candidat, bien sûr. Mais il est un président moderne. Je le vois de temps à autre. J'aime beaucoup sa femme, qui est une amie depuis longtemps. Elle a défilé souvent pour Saint Laurent, qui avait beaucoup d'affection pour elle. C'est une femme très intelligente et... de gauche.
http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200904/pierre-berge-je-fais-ce-que-je-veux-de-mon-argent_182176.html

dimanche 4 janvier 2009

LA REFORME DES LYCEES

LA REFORME DU LYCEE

La réforme proposée par M. Darcos donne lieu, selon les media, à une avalanche de manifestations des lycéens et de leurs professeurs.
Et une polémique se lève : les manifestations rassemblent-elles la majorité des élèves et des enseignants ? Ou bien y a-t-il une proportion non négligeable d’établissements qui n’envoient pas leur monde dans la rue et qui seraient prêts à adopter la réforme ?
Pour confirmer cette deuxième hypothèse, une solution : organiser un référendum, établissement par établissement, et alors, ce sera au ministre de décider d’appliquer sa réforme chez ceux qui en veulent bien.
Quitte à mettre en place un baccalauréat « Darcos » et laisser en place un bac à l’ancienne.
Qui serait contre une solution aussi raisonnable ? Les syndicats ? Certainement pas, ils ont un sens très développé de la démocratie.
Les parents ? Pour une fois qu’on leur demanderait leur avis, ils pourraient le donner en connaissance de cause, si on leur explique bien.
Les élèves ? Je me pose beaucoup de questions sur l’exercice du libre arbitre des jeunes. Mon fils, lycéen dans les années 80, un moment militant convaincu et gréviste à ses heures, a été écoeuré quand il s’est rendu compte qu’il était manipulé par certains enseignants.

Allez, Monsieur Darcos ! Du bon sens ! Proposez votre réforme à ceux qui en veulent !
Laissez les autres continuer dans la tradition de d’Education Nationale, qui défend bec et ongles, une vision dépassée de ses prérogatives.

Valérie Pécresse, ministre des Universités, a bien réussi à introduire une certaine diversité dans le fonctionnement des Facultés. Pourquoi ce qui est possible dans l’Enseignement Supérieur ne le serait-il pas dans le secondaire ?