mercredi 21 novembre 2007

SNCF Pitié pour le conducteur de trains


La complainte du cheminot

Pitié, bonnes gens, pour le pauvre cheminot qui conduit vos trains.


La SNCF m’écrase sous une charge excessive de travail de 25 (vingt cinq!) heures de conduite par semaine.
Et je serai l’esclave de mon employeur, assoiffé de profits, jusqu’à l’âge de 50 ans (cinquante !).
Ce qui ne me laissera qu’une espérance de retraite de 25 ans, alors que j’aurai été exploité pendant plus de 25 ans.


Pitié, bonnes gens, pour le pauvre cheminot qui conduit vos trains.


Toutes ces raisons justifient que mes collègues qui représentent 1% des salariés sont la cause de seulement 20% des journées de grève.
Ce n’est pas les quelques primes, obtenues grâce à nos justes revendications, qui peuvent compenser la pénibilité de mon travail.
Je les cite quand même, pour que vous compreniez bien :
Prime de travail : travailler, c’est dur.
Prime de fin d’année : elle n’intervient que tous les douze mois.
Prime de TGV : en TGV, on va trop vite pour voir le paysage.
Prime de parcours : le parcours est imposé par la voie ferrée.
Prime de vacances : pour compenser la prime de travail.
Gratification d’exploitation : c’est la preuve que je suis exploité.

Pitié, bonnes gens, pour le pauvre cheminot qui conduit vos trains.


Mais ces primes sont tellement faibles que mon patron se voit obligé de m’accorder, à moi, la gratuité complète du transport (en première classe), mais aussi des billets de train gratuits à ma femme, à mes enfants, à mon père, à ma mère, à mon beau-père, à ma belle-mère.
Et la retraite sera tellement longue et ennuyeuse que je ne pourrai me consoler qu’en voyageant gratuitement jusqu’à ma mort.


Pitié, bonnes gens, pour le pauvre cheminot qui conduit vos trains.


Si vous vous plaignez encore des grèves des cheminots, c’est que vous ne m’avez pas bien compris.






Pauvres piétons qui contre nous râlez,
N’ayez le cœur contre nous endurcis.
Si vous devez marcher pour aller travailler,
C’est un excellent sport, dites nous donc merci.
Si en ces jours de grève, c’est pour vous la galère,
Pour nous, bien sûr, celle-ci, ce sera pas la dernière.
On n’est pas, vous savez, contre vous les piétons,
Râlez, oui, mais payez.



(Qui c'est les vrais c........s?)

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