lundi 31 décembre 2007

PHILIPPE DELERME. LOI ANTI TABAC. BRUTALITE.

BRUTALITE
Définition : caractère soudain et violent d’un évènement.

JDD 30 Décembre 2007 Interview de Philippe Delerm, écrivain, à propos de l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Extraits :
« Je suis d’une famille d’intellectuels de gauche, un peu archaïque, où tout ce qui ressemble à une interdiction passe mal. Et puis les choses sont faites à l’américaine, dans la brutalité, dans l’excès. »

J’aime les ouvrages de Philippe Delerme, mais je suis surpris du sens que l’écrivain semble donner au terme BRUTALITE. Depuis la première loi Evin en 1991, 17 ans ont passé avec beaucoup de débats, qui ont abouti à une nouvelle loi anti-tabac en 2006, applicable début 2008. Où est la BRUTALITE ? Où est l’excès ?

Enseignant, fils d’enseignants, de gauche bien sûr, il participe de la « gauche bécassine » qui rejette systématiquement toutes les mesures prises par la droite, fussent-elles populaires et favorables à la santé publique, en affichant de surcroît un anti-américanisme « primaire » qui n’a rien à faire dans le cas présent. C’est une méthode Maoïste, qui date de 20 ans : suggérer la peur du Tigre US . . . Philippe Delerme reconnaît d’ailleurs qu’il appartient à une famille d’intellectuels de gauche, un peu archaïque . . .

Nous avons connu des mesures BRUTALES prises par la gauche. Pour n’en citer qu’une, les 35 heures de Lionel Jospin – d’un seul coup, 10% de réduction du temps de travail !- ont contribué largement au déclin de l’économie française et à la fuite de nos emplois.

Par contre, la BRUTALITE de la gauche ne s’est pas manifestée, c’est le moins qu’on puisse dire- en ce qui concerne la réforme des retraites, nécessaire –Rocard dixit- dès avant 1988 . ni dans la réforme de la carte judiciaire . . . .

Allez, Monsieur Delerme, on va oublier tout cela en prenant une nouvelle « gorgée de bière »....

samedi 8 décembre 2007

Souvenir : Le Paquet Fiscal de Laurent Fabius

Nous allons comparer la situation de deux de nos compatriotes, au regard de cette disposition fiscale, la suppression de la vignette automobile, décidée en 2000 par Laurent .Fabius :

M. Leriche, cadre supérieur dans la banlieue de Paris, a deux berlines en ville, une BMW, 13CV, vignette en 2000 : 2.498Fr, et pour son épouse une Opel de 8CV, vignette 1196Fr.
Un 4x4 l'attend dans sa maison de campagne : 15CV, vignette : 3.056Fr
Grâce à la suppression de la vignette automobile, M. Leriche va donc économiser 3 vignettes, pour un total de 6.750Fr.

La situation de M.Lepauvre, manutentionnaire, est plus simple, il n'a qu'une R5 de 6CV, vieille de plus de 5 ans, qui bénéficie d'une vignette réduite de 50%, soit 252Fr.

La suppression de la vignette a fait économiser à M. Leriche 27 fois plus qu'à M. Lepauvre.

Dans le genre « justice sociale », on fait difficilement pire.
Encore s'agit-il d'une économie d'une année, mais qui va se prolonger encore très longtemps : on voit mal un homme politique rétablir un jour la fameuse vignette.
Pendant les 35 ans (par exemple) de sa carrière, M.Leriche va profiter d'une réduction d'impôts de 35 fois 6.750 Fr, soit 236.250 Fr, alors que M.Lepauvre n'économisera que 35 fois 252 Fr, soit 8.820 Fr.
Cadeaux :
36.000 € pour M.Leriche,
1.344 € pour M.Lepauvre.
L'équivalent d'une grosse berline pour l'un, d'une mobylette pour l'autre.

La suppression de la vignette est donc pour les riches un remarquable cadeau, qui dure.
En ce qui concerne la justice fiscale, la gauche peut donner des leçons à la droite : elle a l'expérience. . .

mardi 4 décembre 2007

LA REFORME DE L'UNIVERSITE


LA REFORME DE L’UNIVERSITE

Lire les blogs des militants du PS, c’est un plaisir dont il ne faut pas se priver.
A propos de la réforme des universités, voici ce qu’on trouve dans la ‘ boîte à outils ‘ du militant :


''L’objectif à poursuivre concerne la réforme du premier cycle universitaire ; le taux d’échec en premier cycle dépasse la barre des 50 %.
Or, la France manque d'étudiants.''

Oui, accrochez-vous, la France manque d’étudiants, c'est le militant PS de la boîte à outils qui l'affirme.
Qu’est-ce à dire ? Compte tenu du nombre actuel des étudiants, y aurait-il trop de professeurs ?
Ou bien, les locaux universitaires sont trop grands pour le nombre d’étudiants?
Ou bien, y-a-t-il des logements inoccupés faute d’étudiants en assez grand nombre ?

‘La France manque d’étudiants’ !

J’espère qu’un militant du PS va lire cet article et me donnera l'explication.

Réflexion faite, le rédacteur de la ‘boîte à outils’ s’est peut-être trompé. Il a certainement voulu écrire ‘la France manque d’ENSEIGNANTS’. Je crois que c’est la bonne explication. Auquel cas, il faudrait ajouter dans la ‘boîte à outils’ du militant, un correcteur de sottises.

Je vous donne l’adresse du site de la fameuse ‘boîte à outils’, pour que vous vous fassiez une idée personnelle :
http://militant.parti-socialiste.fr/2007/07/11/argumentaire-la-reforme-des-universites/

A propos, vous avez vu ces étudiants contestataires ? l’Université, disent-ils, n’est pas à vendre au 'privé'. On se demande bien qui voudrait payer pour s’encombrer d’un pareil fardeau !
Vous verrez aussi dans la ''boîte à outils'' que la droite n'a rien compris à l'université. La gauche, elle, et les adversaires de la sélection, ont su comment faire pour amener nos universités presque aux derniers rangs dans le monde.

lundi 26 novembre 2007

LE CRIME DE CREIL

L’ASSASSINAT DANS LE RER A CREIL.

26 Novembre 2007.
Hier, une jeune femme s’est fait agresser et assassiner dans le RER à CREIL.
L’agresseur a été arrêté. Lui aussi avait un « lourd passé judiciaire . »
C'est vraiment trop banal de se faire trucider par un récidiviste !
Il faut relire le billet précédent : le crime d’Epinay.

dimanche 25 novembre 2007

LE CRIME D'EPINAY



LE CRIME D’EPINAY

Un citoyen comme vous et moi, en pleine journée, prend une photo de lampadaire à Epinay. Quatre loubards s’abattent sur lui et le tuent.
Et on apprend dans les jours qui suivent, que deux des assassins sont « bien connus des services de police. »
Cela n’est pas original : trop souvent, on arrête pour des agressions ou des attentats, des individus dont on apprend qu’ils sont « connus des services de police » ou qu’ils ont « déjà un casier judiciaire chargé ».
Notre ministre de la justice a eu le courage de proposer de sanctionner davantage, et de façon automatique, les récidivistes, au grand dam de nos juges bien pensants. Ce n’est pas suffisant.
Pourquoi ne pas agir aussi en amont, et développer la prévention, si chère à nos amis de gauche ?


Autrefois, on protégeait la Société en éloignant les individus dangereux, en les envoyant au bagne. S’il n’est pas question de revenir à de telles solutions radicales, (encore que . . .), on pourrait au moins mettre en place des systèmes de repérage des individus nuisibles.
L’administration prescrivait, A TORT, pendant les années 40, à certains citoyens, INNOCENTS, de se faire repérer en portant une étoile jaune. Pourquoi ne pas adopter un système du même ordre, pour des DEJA DELINQUANTS ?
Scandale, dira-t-on ! Marquer des citoyens d’un signe d’infamie !
On préfère peut-être le scandale qui autorise qu’un citoyen innocent se fasse bêtement assassiner, de jour, sur un trottoir, parce qu’il photographie un lampadaire, et qu'il ignore que des délinquants l'observent.

mercredi 21 novembre 2007

SNCF Pitié pour le conducteur de trains


La complainte du cheminot

Pitié, bonnes gens, pour le pauvre cheminot qui conduit vos trains.


La SNCF m’écrase sous une charge excessive de travail de 25 (vingt cinq!) heures de conduite par semaine.
Et je serai l’esclave de mon employeur, assoiffé de profits, jusqu’à l’âge de 50 ans (cinquante !).
Ce qui ne me laissera qu’une espérance de retraite de 25 ans, alors que j’aurai été exploité pendant plus de 25 ans.


Pitié, bonnes gens, pour le pauvre cheminot qui conduit vos trains.


Toutes ces raisons justifient que mes collègues qui représentent 1% des salariés sont la cause de seulement 20% des journées de grève.
Ce n’est pas les quelques primes, obtenues grâce à nos justes revendications, qui peuvent compenser la pénibilité de mon travail.
Je les cite quand même, pour que vous compreniez bien :
Prime de travail : travailler, c’est dur.
Prime de fin d’année : elle n’intervient que tous les douze mois.
Prime de TGV : en TGV, on va trop vite pour voir le paysage.
Prime de parcours : le parcours est imposé par la voie ferrée.
Prime de vacances : pour compenser la prime de travail.
Gratification d’exploitation : c’est la preuve que je suis exploité.

Pitié, bonnes gens, pour le pauvre cheminot qui conduit vos trains.


Mais ces primes sont tellement faibles que mon patron se voit obligé de m’accorder, à moi, la gratuité complète du transport (en première classe), mais aussi des billets de train gratuits à ma femme, à mes enfants, à mon père, à ma mère, à mon beau-père, à ma belle-mère.
Et la retraite sera tellement longue et ennuyeuse que je ne pourrai me consoler qu’en voyageant gratuitement jusqu’à ma mort.


Pitié, bonnes gens, pour le pauvre cheminot qui conduit vos trains.


Si vous vous plaignez encore des grèves des cheminots, c’est que vous ne m’avez pas bien compris.






Pauvres piétons qui contre nous râlez,
N’ayez le cœur contre nous endurcis.
Si vous devez marcher pour aller travailler,
C’est un excellent sport, dites nous donc merci.
Si en ces jours de grève, c’est pour vous la galère,
Pour nous, bien sûr, celle-ci, ce sera pas la dernière.
On n’est pas, vous savez, contre vous les piétons,
Râlez, oui, mais payez.



(Qui c'est les vrais c........s?)

lundi 12 novembre 2007

SNCF, 14 Novembre 2007, ENCORE LA GREVE


20 Millions d'Euros par jour!
C'est la perte subie par la SNCF.
Difficile de dire combien ça coûte aux usagers, en temps perdu, en journées de travail perdues, en fatigue, en énervement, en essence consommée dans les embouteillages.

Mais le droit de grève est inscrit dans la loi !

On peut se demander si une loi dont l'application, répétée à souhait, amène à prendre en otage des centaines de milliers de citoyens innocents, est une bonne loi.

dimanche 11 novembre 2007

My tailor is rich, mais mon anglais est pauvre.


Les citoyens Français, qui ont appris l’Anglais à l’école, savent-ils parler Anglais ?
Hélas, non.
Parmi 7 grands pays Européens, la France se trouve à la dernière place pour ce qui est de la connaissance pratique de la langue de Shakespeare. Pourquoi ?
Une américaine, (Harvard, HEC) l’explique dans un livre « Sorbonne Confidential ».(Grasset) et met en cause la formation dispensée à la Sorbonne qui apprend aux candidats à l’agrégation un anglais totalement dépassé.
Réaction de la meute des profs : SCANDALE ! Mettre en cause l’Education Nationale dans son temple sacré, la Sorbonne !
Les responsables de l’Education Nationale sont ainsi faits : ils sont parfaits. On a beau leur faire constater la faillite de leur enseignement ( pas seulement en Anglais, pas seulement dans les lycées ou les collèges), il est hors de question de remettre en cause leur pré carré et leurs formules obsolètes.

C’est une aubaine pour tous les organismes privés qui font leur fortune en employant, eux, des méthodes plus efficaces.

Au grand dam du portefeuille des parents, qui envoyent leurs enfants dans ces instituts ou dans des stages linguistiques, et . . . . qui continuent à payer des impôts. Pour entretenir qui ?

Le PS et l'immigration


Laurent Joffrin (La Gauche Bécassine) : L’immigration, source inépuisable de préjugés bien-pensants.Chacun à gauche le sait au fond de lui-même tout en feignant souvent de le refuser : l’immigration exige un mécanisme de régulation.


Le refoulement des émigrés n’est pas une nouveauté. Laurent Joffrin le rappelle : Quelque 10.000 personnes par an étaient l’objet sous Jospin, ‘‘d’une mesure d’éloignement’’, c'est-à-dire d’une mesure qui paraît inacceptable sous Sarkozy.

Allez, Brice Hortefeu ! Vous avez un illustre prédécesseur ! Qui agissait au nom de la 'gauche plurielle'! Celle qui s'égosille le plus devant l'énergie de la droite!

vendredi 2 novembre 2007

Le PS et l'Education Nationale.


Dans son ouvrage, La Gauche Bécassine, Laurent Joffrin considère que les socialistes n’ont pas compris grand’chose à un monde qui a changé ; ils raisonnent comme des « bécasses » dans leurs congrès pour renoncer à leurs dogmes quand ils sont aux affaires. Extraits :

Dès qu’on sort des stéréotypes militants, on entend de la part des profs (souvent de gauche) et des parents (souvent progressistes), une tout autre chanson que le ‘toujours plus’ des congrès socialistes. A ceux-là, l’Education Nationale paraît surtout lointaine, inefficace, anonyme, tatillonne, démotivante, aveugle même.
Quelle énumération ! Mais, pour améliorer l’efficacité du système :
Une seule solution : la prise en charge individualisée des élèves en difficulté.
Il existe un moyen de rétablir un tant soit peu l’égalité des chances : demander aux profs, à horaire égal, une présence plus longue dans l’établissement, de manière à recevoir les élèves à la traîne . . .
On croirait entendre Xavier Darcos, (ou bien Madame Royal ?)
Et l’enseignement privé ?
Plus souple, plus adapté au profil différencié des élèves, le secteur privé serait bientôt dominant s’il n’était heureusement bridé par la loi laïque.
Pas heureusement, injustement bridé ! En cette rentrée 2007, l’enseignement privé aurait refusé 30.000 inscriptions !

Une grève des profs est prévue pour le 20 Novembre 2007. Encore une !

samedi 20 octobre 2007

GREVE A LA SNCF. REGIMES SPECIAUX


REGIMES SPECIAUX : LA SOLUTION

Pour les cheminots, « le calcul est rapide : 2,7 milliards de déficit pour 194.000 retraités. Chaque retraité de la SNCF coûte donc près de 14.000 Euros au contribuable.
Or les sondages indiquent qu’une moitié des Français est solidaire de la grève des cheminots qui défendent leur régime de retraite. La solution est simple : tous ceux qui disent « comprendre » les grévistes doivent se faire connaître auprès de leur centre des impôts pour participer à une CVSC (Contribution Volontaire de Solidarité aux Cheminots) destinée à renflouer les régimes spéciaux. Ceci permettra aux autres contribuables d’éviter de payer deux fois. »


Courrier des Lecteurs, La Voix du Nord, 19 Octobre 2007.

dimanche 30 septembre 2007

LA DEFAITE EN CHANTANT


Comme les autres livres de Claude Allègre, celui-ci se lit comme un roman. C’est écrit dans le style d’une conversation, avec Dominique de Montvalon. Dans un langage clair et direct –le contraire de la langue de bois- l’auteur raconte l’histoire, petite ou grande, des dernières présidences et de la dernière campagne électorale.
Chaque page comporte son lot de réflexions instructives, on ne peut pas les citer toutes, il faut lire ce livre, c’est un régal.
Quelques extraits :

L’Egalité et la gauche.
« La première rupture pour la gauche aujourd’hui, c’est d’abandonner l’idée que l’égalité, c’est l’uniformité. »
(Cette idée de Claude Allègre me rappelle une réflexion –inverse et paradoxale- répandue chez certains enseignants : ‘’ Les ZEP, donner davantage aux élèves en difficulté, c’est CONTRAIRE A ‘EGALITE REPUBLICAINE. ’’ ! ! ! ! )

Chevènement, Jospin et la Corse.
Après l’assassinat du préfet Erignac, « la consigne, c’était plus que jamais la fermeté. Jean-Pierre Chevènement était bien sûr d’accord avec cette ligne. Et il avait les pleins pouvoirs pour la mettre en œuvre. Simplement, Chevènement aime les grands discours, mais, à la longue, on s’aperçoit que c’est de Gaulle dans le discours et Guy Mollet dans l’action, comme dit une personne qui le connaît bien. »
Avec 5% de voix, JP Chèvenement aura contribué à l’échec de Lionel Jospin en 2002.

Les 35 heures et Martine Aubry en 1986.
Il est question d’un congrès de la CFDT en 1986 animé par Nicole Notat.
« Martine Aubry, invitée à ce congrès là et à l’époque directrice des Ressources humaines de Péchiney, était venue à la tribune, et avait expliqué très officiellement que les 35 heures, c’était une ânerie. »

Les 35 heures, en 1997.
« Jospin dit ‘’ les 35 heures, c’est Martine qui va les faire.’’ »

Les 35 heures et les fonctionnaires.
Reporter à plus tard le problème pour les fonctionnaires, « c’était une erreur. Si on avait abordé les discussions sur la durée du travail dans la Fonction publique dès 1997, cela nous aurait permis de faire avancer bien des problèmes.
DdeM : Vous pensez à quoi, par exemple ?
Dans l’Education Nationale, au fait que les agrégés n’enseignent que 15 heures, et les certifiés 18. Alors qu’ils font, face aux élèves, le même travail. On aurait pu aussi aborder la question de l’aide aux élèves en difficulté à inclure dans le temps de travail. . . .»
Le problème –des horaires-a été abordé « en 2001, dans la précipitation. Et Jospin a alors donné aux fonctionnaires ce qu’il refusait même de discuter en 1997. Il a donc une responsabilité personnelle dans ce que je considère comme un fiasco : la RTT, la déstabilisation de l’hôpital et tutti quanti. »
Claude Allègre expose ses idées sur les effets positifs (création d’emploi, avancée sociale) et négatifs des 35 heures, et sur les heures supplémentaires.
« Il s’est ajouté à cela la mesure idiote et injuste –je pèse mes mots- de limitation des heures supplémentaires. »

Claude Allègre et Ségolène Royal. Avant la candidature.

C’est Claude Allègre qui a proposé à Jospin de prendre dans son ministère comme secrétaire d’état, Madame Royal. Mais celle-ci veut être Ministre Déléguée, et non pas Secrétaire d’Etat. Claude Allègre : « . . . Je suis revenu auprès de Jospin et je lui ai dit : ‘ Mets la ministre déléguée ‘. Il m’a dit : ‘ Si tu veux, mais tu t’en mordras les doigts’ »

Eric Besson « dépeint Ségolène exactement comme je l’ai connue : égotique, impatiente, inconstante, incompétente. Oui, vraiment intéressée par une seule chose : elle-même. »

BdM : « Est-elle la fille politique de François Mitterand ? »
C.A. : « Oui. Elle le croit. Elle pense même être sa réincarnation. C’est son côté mystique. Ne dit-elle pas : ‘ Je suis habitée ‘ ? »

« . . . J’ai la conviction que Ségolène est excellente en communication politique, médiocre sur le fond et tellement mégalo. Mais idiote, non, alors pas du tout ! »

Ségolène voulait promulguer « une circulaire qui prévoyait que tout enseignant accusé de pédophilie était automatiquement suspendu ». Alain Etchegoyen, membre de son cabinet s’y oppose. Réponse « fantastique » de Ségolène à Etchgoyen, « stupéfait et indigné : ‘ Un enfant ne ment jamais ! ‘ »

. . . Ses idées quand elle était ministre ? « Déjà, elle disait : ‘ Des idées, donnez m’en. Je les ferai appliquer’. Mais sa réflexion propre était aussi creuse qu’aujourd’hui. »

Claude Allègre et Ségolène Royal., candidate.

« Je vais vous donner, psychologiquement, ma définition du ‘royalisme’ : ce sont des gens dont l’ambition dépasse de beaucoup les compétences et qui l’assument en toute lucidité. »
Il y a heureusement quelques exceptions, JL Bianco par exemple.

Claude Allègre rapporte Les déclarations de Ségolène en Chine :
«’ Les chinois sont formidables, lance-t-elle, ils ont une justice rapide. On pourrait prendre modèle sur eux ‘ . »

« Puis dans une allocution officielle, elle déclare : ‘ Nous allons vous aider à vous développer ‘ . Les Chinois en rient encore. »

BdM : Les militants « pensent plus que jamais que l’avenir passe par elle . » ( par Ségolène).
C.A. « Absolument. En plus, c’est peut-être vrai, car Ségolène a une ambition tenace. Le PS ne s’en débarrassera pas facilement. »
« elle a du charisme, et, oui, elle suscite une forme de ferveur.
. . . Elle sent surtout qu’elle domine tous ces hommes qu’elle méprise, puisqu’ils l’avaient prise pour une sotte. C’est la nouvelle Jeanne d’Arc. . . . Elle est la madone. »

BdM : « Ségolène, dites-vous, a ses chances . . .
C.A. Ce serait une rude erreur de la sous-estimer. Elle va rebondir. Elle a pour elle un indéniable capital de sympathie chez beaucoup de militants. . . . Oui, elle peut gagner.
C’est une femme de vrai pouvoir. . . .

Ce qui est plus préoccupant, c’est que Ségolène ait montré ses limites et qu’on la voie enfin sous son vrai jour, comme une femme décidée à tout pour satisfaire son ambition, sans références excessives à l’éthique ou à la morale. »

Claude Allègre et le socialisme.

« La gauche a longtemps pensé que l’entreprise était un lieu d’exploitation des travailleurs, et elle a fustigé le rôle du chef d’entreprise. C’est une erreur profonde.
. . .
Ne tournons pas autour du pot, il faut réformer le système des retraites et de l’assurance maladie. En ce sens, la réforme Fillon constitue bien un premier pas courageux. Ce qu’aurait dû faire Jospin.
. . .
Ce qui est irresponsable, c’est d’avoir inscrit dans le programme du PS l’abrogation des décrets Fillon.
. . .
Tout comme était idiote l’idée de renationaliser à 100% EDF et de rembourser les 7 Milliards d’Euros aux souscripteurs.

En politique, il faut des gens compétents et divers. Or, dans la direction actuelle du PS, il y a trop de gens qui n’ont jamais travaillé, qui n’ont pas de vrai métier. »

Lisez ‘’ La défaite en chantant’’. Vous ne le regretterez pas.

vendredi 28 septembre 2007

Vignette supprimée : avantage aux riches



Laurent Fabius, ministre des Finances dans le gouvernement Jospin, détaille dans une conférence de presse (Septembre 2000), son programme de baisse d’impôts. Extraits :
« Le programme de baisse d’impôts est basé sur un souci de JUSTICE SOCIALE et d’efficacité économique . . . . .
La vignette automobile sera supprimée pour les particuliers ».

Nous allons comparer la situation de deux citoyens, au regard de cette disposition fiscale qui a marqué nos compatriotes, la suppression de la vignette automobile :

M. Leriche, cadre supérieur, a deux berlines en ville, une BMW, 13CV, vignette en 2000 : 2.498Fr, et pour son épouse une Opel de 8CV, vignette 1196Fr.
Un 4x4 l'attend dans sa maison de campagne : 15CV, vignette : 3.056Fr
Grâce à la suppression de la vignette automobile, M. Leriche va donc économiser 3 vignettes, pour un total de 6.750Fr.

La situation de M.Lepauvre, manutentionnaire, est plus simple, il n'a qu'une R5 de 6CV, vieille de plus de 5 ans, qui bénéficie d'une vignette réduite de 50%, soit 252Fr. Monsieur Lepauvre économise donc seulement 252Fr.

La suppression de la vignette fait économiser à Monsieur Leriche 27 fois plus qu’à Monsieur Lepauvre.
Dans le genre injustice sociale, on fait difficilement pire.
Et c'est une injustice qui se prolonge toujours : on voit mal quel homme politique aurait le courage de rétablir la vignette.
Pendant les 35 ans (par exemple) de sa carrière, M. Leriche va donc profiter d'une réduction d'impôts de 35 fois 6.750 Fr, soit 236.250 Fr, alors que M.Lepauvre n'économisera que 35 fois 252 Fr, soit 8.820 Fr.

Soit en Euros : 36.000 pour Monsieur Leriche, (une grosse berline)
1.340 pour Monsieur Lepauvre, (une mobylette).

La suppression de la vignette est donc pour les riches un remarquable cadeau, qui dure.
En ce qui concerne la justice fiscale, la gauche peut donner des leçons à la droite : elle sait de quoi elle parle . . .

le texte de la conférence de presse de Laurent Fabius est visible sur:
http://www10.finances.gouv.fr/fonds_documentaire/archives/discours/lf000920.htm

mercredi 26 septembre 2007

Rachida Dati. La Procédure ou le Bon Sens ?


Rachida Dati. La Procédure ou le Bon Sens ?
SCANDALE ! ! ! Août 2007, un magistrat s’est exprimé dans un journal, au sujet de l’application, sujette à controverse, d’une loi sur la peine minimale en cas de récidive. Il est convoqué au ministère. Le Syndicat de la Magistrature (de gauche) trouve scandaleux qu’un magistrat soit « convoqué en dehors de tout cadre procédural précis .»

Le mot sacré est lâché : la procédure . . . .
La procédure, pour les magistrats, c’est la règle absolue, c’est l’Evangile, c’est la Bible. La procédure passe avant tout, elle a priorité sur le bon sens.
Parce qu’il a respecté la procédure, un magistrat, en toute bonne conscience, peut envoyer en prison pendant un an et plus, une quinzaine de personnes, briser leurs carrières, casser leurs ménages, pousser au suicide l’une d’entr’elles, marquer à vie leurs enfants. Il s’est trompé ? Peu importe, l'essentiel, c'est qu' il ait respecté la PROCEDURE.
Et voilà que Rachida Dati se met à prendre des initiatives de BON SENS en dehors de la PROCEDURE. . . . Rachida, en dehors d'un "cadre procédural précis", où va-t-elle? Mais, peut-être Rachida Dati accorde-telle, autant d’importance au bon sens qu’à la fameuse PROCEDURE.

JOURNAL DU DIMANCHE. 23 Septembre 2007. A Auteuil, dans l’Oise, deux molosses attaquent une fillette de 10 ans, qui en meurt. « Les deux molosses ont été conduits à la SPA de Beauvais en attendant la décision du procureur de la République sur une EVENTUELLE euthanasie. »
Faites vite, Monsieur le Procureur ! Faites passer le bon sens avant la procédure. A la campagne, près de chez moi, quand le chien d’un cultivateur a agressé et égorgé un mouton, on sait qu’il recommencera. Alors, pas de présomption d’innocence, pas de discussion, pas de jugement, pas de procureur, pas d’euthanasie éventuelle, bref pas de procédure : le coupable est abattu le jour même par son maître.

« Le bon sens, écrivait Descartes, est la chose du monde la mieux partagée ». Est-ce si sûr ?